3ème colloque de la CIREB à Paris: appel à participation

3ème colloque de la CIREB à Paris: appel à participation

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    Cireb-Paris         &            La Renaissance Française

      

3ème Colloque international (CIP3-cireb)

De la brachypédagogie :

« Instruire, enseigner, éduquer, converser »

Paris, 15-16-17 mai 2024

 

 

 

On n’aura jamais assez de penser l’école, au sens large, et de creuser dans les concepts qui lui sont inhérents, tantôt pris dans leur convergence jusqu’à en faire des synonymes, tantôt perçus dans leurs différences aussi minimes soient-elles parce que malgré tout déterminantes.

Ainsi sont des mots, notions ou concepts, tels que « instruire, éduquer, enseigner, former ». On peut leur ajouter « inculquer » et « initier », des termes plutôt suspects quand on les associe au verbe « apprendre ». A chaque fois qu’on insiste sur l’un au détriment des autres, c’est en fait une idéologie qui commande les mots à partir et vers une vision du monde et de la vie en société. Pour l’essentiel, on peut croire qu’il s’agit soit d’un modèle vertical de transmission d’un savoir, soit d’une interaction horizontale pour l’intelligence d’une sorte d’autoformation. Dans un cas, c’est la commande et l’exercice d’un pouvoir comme on en reconnaît souvent dans la pratique rhétorique ; on penserait alors à cette citation de G. Bachelard : « Au cours d’une carrière déjà longue et diverse, je n’ai jamais vu un éducateur changer de méthode d’éducation. Un éducateur n’a pas le sens de l’échec précisément parce qu’il se croit un maître. Qui enseigne commande. D’où une coulée d’instincts[1]… ». Dans l’autre, c’est un échange interactif dans l’humilité partagée d’une relativisation des vérités, comme s’en reconnaît la Nouvelle Brachylogie et son principe de base, l’esprit de conversation. D’où le champ de réflexion sur lequel elle se concentre, sous l’intitulé de la « brachypédagogie » qu’une citation de Bernard Defrance, en 2015, nous paraît en présenter fidèlement l’esprit, sans lui donner la même dénomination : « Lorsque, il y a quelque temps déjà, Ivan Illich (1971) proposait de «déscolariser la société », il pointait cette perversion « enseignante » à tous les niveaux hiérarchiques, et proposait – dans la lignée de toutes les pédagogies coopératives (Freinet, Korczack, Makarenko, Cousinet, Freire, Oury, etc.) – les structures institutionnelles telles qu’elles se réalisent aujourd’hui dans l’éducation populaire, dans les réseaux d’échange réciproques des savoirs, permettant aux enfants d’entrer progressivement dans la richesse et les saveurs de la conversation humaine[2]. »

Il y aurait donc, dans cet exercice à plusieurs noms, soit le rôle d’un « maître », assumé celui avec toutes les connotations du mot, soit celui d’un compagnon de route avec lequel on découvre les curiosités du voyage.

On l’imagine bien, des interrogations de cet ordre ne sauraient se restreindre à l’espace clos d’une école comme institution scolaire ; elles s’ouvrent nécessairement aux différentes dynamiques sociétales qui informent à la fois des obstacles et des besoins de l’éthique conversationnelle dans la vie commune. On parle bien de la famille comme une première école, on parle aussi de la vie en société comme une grande école. On dit parfois apprendre de la Nature, des animaux et du cours des événements. D’ailleurs pour les pédagogues, les trois mots-clés définissant les missions de l’école sont « Instruire : c’est faire acquérir des connaissances et des méthodes de travail » ; « Eduquer : c’est transmettre et faire vivre des valeurs […], préparer l’enfant à devenir un citoyen » ; « Former : préparer les enfants à leur vie d’adulte ». De ce point de vue, tout cela se résumerait à « faire acquérir savoirs, savoir-faire et savoir-être ».

En se concentrant sur cette question, on finit par comprendre que ce qui est attendu de l’école, c’est la formation d’une personnalité individuelle intelligente et équilibrée, à même de favoriser une conscience citoyenne. De fait, cela se réduirait à développer chez « l’apprenant », le sens de la liberté et celui de la responsabilité avec les éléments de savoirs pouvant faire valoir l’importance de leur articulation à un cheminement simultané : pas de liberté sans responsabilité et inversement. Dès lors intervient l’exigence de réciprocité du phénomène. C’est ce qui rend la conversation fondamentale à la fois dans les méthodes d’apprentissage et dans l’éthique du vivre ensemble.

Voilà pourquoi, dans leur troisième colloque international à Paris, la CIREB et La Renaissance Française ont proposé l’intitulé : « De la brachypédagogie : Enseigner, éduquer, converser », avec peut-être une tendance à conjuguer un néologisme verbal du genre « éduconverser ».

 

Ce colloque se tiendra du 15 au 17 mai 2024 et commémorera le dixième anniversaire de la création de la CIREB (le JORF du 03 mai 2014).

 

Les modalités de soumission des propositions :

– Un texte de 500 mots sous format Word ; – l’identité de l’auteur ou des auteurs (le prénom, le nom, le statut et l’institution de rattachement, adresse, E-mail, téléphone) ;

– Durée de la communication : 15 minutes, suivies de 15 minutes de discussion

– Email d’envoi : cireb.brachylogie@gmail.com

 

*****

 

Dates à retenir :

Réception des propositions : avant le 10 mars 2024

Notifications de l’acceptation des propositions : 24 mars 20224

Envoi d’un premier état du texte de la communication : 10 mai 2024

Déroulement du colloque : 15-16-17 mai 2024

Envoi de la version définitive du texte de la communication : 30 juin 2024

Publication des actes du colloque (Second semestre 2024 ou premier semestre 2025) : Les articles sélectionnés par le comité scientifique feront l’objet d’une publication conforme aux normes académiques internationales.

 

RESPONSABLE :

Coordination Internationale des Recherches et Etudes Brachylogiques (CIREB)

URL DE RÉFÉRENCE

https://brachycireb.com/

ADRESSE

Paris (France)

cireb.brachylogie@gmail.com

 

 

 

Direction du comité d’organisation et Coordination scientifique : Mansour M’HENNI (Président de la Cireb) et Denis FADDA (Président de La Renaissance Française)

Comité d’organisation : Martine LACAS, Alain MASSE, Marie Odile PAPILLON (Pour la Cireb) + Représentant(s) de la RF.

 

 

[1] Bachelard, G., La Formation de l’esprit scientifique, Paris, Vrin, 1938.

[2] Bernard Defrance, « « Faire la leçon » ? Communication et enseignement », Dans Hermès, La Revue 2015/1(n° 71), CNRS Éditions, pages 214 à 218.

 

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