5ème Congrès Mondial de Brachylogie: Brachylogie, Pédagogie, Savoir et citoyenneté (Algérie, Oct. 2023)

5ème Congrès Mondial de Brachylogie: Brachylogie, Pédagogie, Savoir et citoyenneté (Algérie, Oct. 2023)

Partager:

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Mohamed- Chérif Messaadia Souk Ahras

Faculté des lettres et des langues

Département de langue française

En partenariat avec

Coordination des Etudes et Recherches Brachylogiques (CIREB). Tunsie

 

5ème Congrès Mondial de Brachylogie – Algérie- Octobre 2023

 

Brachylogie, Pédagogie, Savoir et citoyenneté

« Une approche de la complexité des objets du savoir et de leur articulation au croisement

des discours contextualisés »

 

Souk Ahras les 24-25 et 26 Octobre 2023

 

Argument:   

Les pratiques pédagogiques innovantes se positionnent de plus en plus autour de la posture de l’agir professoral au niveau des institutions scolaires, en tant que communautés dynamiques en interaction continue avec les populations apprenantes.  Dans ce contexte, « les situations didactiques » accordent une place privilégiée au sujet apprenant comme acteur central de l’action didactique. En ce sens, les pratiques de classe sont supposées intervenir   efficacement sur les savoirs savants et les transformer au bénéfice d’une centration sur la dimension de l’être apprenant dans l’étendue de ses attributs ontologiques. Enseigner une langue ne peut se distancier de l’idée d’impliquer un apprenant dans des expériences individuelles renouvelées et de vie commune avec autrui. De ce fait, le rôle de la pédagogie est de saisir l’apprenant, en qualité de passeur de langues-cultures voire d’acteur social (C. Puren : 2004) pouvant assurer le partage des biens et leur transit (G. Zarate : 1998) par l’émergence d’« une culture-dialogue » à co-construire en devenir dans le partage entre les groupes d’individus du fait de la diversité linguistique et culturelle en contact.

Aussi, convient-il de noter que « s’instruire » et « apprendre » sont des activités existentielles, vitales même, parce qu’elles permettent à l’être d’affronter tous les tours et détours des savoirs enseignables dans leur dimension épistémique et leur ancrage conceptuel, méthodologique et ontologique qui, normalement se fondent sur une imprégnation totale et mesurée des valeurs éthiques. Il va sans dire que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) ont permis d’expérimenter de nouveaux dispositifs en matière d’enseignement-apprentissage pour améliorer les situations d’apprentissage dont le gain de temps didactique. De ce fait, il convient de souligner que la notion du milieu didactique (Amade-Escot, 2005, Brousseau, 1990 ; Orange, 2007 et al) prend son sens au vu de la dimension de l’être-apprenant à percevoir comme un sujet interactif responsable, qui, au contact des objets du savoir, exerce son intelligence à partir de son expérience quotidienne, ses émotions et son imaginaire linguistique (A-M. Heudebine-Gravaud : 2005). En somme, « l’agir-apprenant » peut s’accomplir aussi à partir de ce processus d’individuation qui lui permet de se réaliser, de se distinguer par ses propres actions et d’atteindre son identité et son autonomie (C-G Jung 1953- 2014). En effet, tout programme scolaire, aussi bien constitué qu’il soit de par son contenu curriculaire et ses orientations pédagogiques ciblées, ne saurait passer outre la nécessité de dispenser un enseignement- focalisé sur une instruction des valeurs citoyennes en tant qu’attitude et que comportement permettant « de faire coexister dans une société des gens qui appartiennent à des ethnies, des nationalités, des cultures différentes » (P. Perenoud : 1997).  Les savoirs savants basiques institués dans leurs versants disciplinaires sont des éléments de connaissance d’une utilité prioritaire certaine.

Dans ce contexte, le processus de « transposition didactique » (Y. Chevalard : 1986) devrait aider à mieux penser l’approche des curriculums pour permettre de mobiliser le protocole actionnel favorisant une mise en scène d’une pédagogie de l’être et de l’avoir plus attentionnée à l’entité savoir/apprenant. Dans cet ordre d’idées, pourrions-nous justement revenir sur le concept de l’« être-enseignant » qui voit dans les actions didactiques de cet « être communautaire, un sujet sensible et vigilent en situation de classe » (F. Cicurel : 2013).  L’« être-enseignant » est aussi un « agent professionnel » en interaction avec les « objet du savoir » qu’il transforme en « objet d’enseignement » par son expérience, son histoire et sa culture dont il fait un outil didactique stratégique. Ainsi, les pratiques pédagogiques devraient s’attarder sur ce rapport étroit reliant le savoir-apprendre et le savoir-être comme une véritable philosophie de la vie. En ce sens, le texte comme outil d’apprentissage peut se concevoir comme support à la réflexion pour non seulement permettre de cumuler des connaissances pratiques mais de « provoquer » le rêve ; de communiquer des émotions et d’agir sur l’imaginaire individuel et social pour la construction du sens en rapport avec les objets du monde.

Dans cette optique il y a lieu de convoquer certains principes fondateurs de la « Nouvelle Brachylogie » en vue de les expérimenter en tant que pratiques de classe car en symbiose avec « une pédagogie par la brièveté », prise comme une méthode d’enseignement qui, pour atteindre ses objectifs, fait appel à des dispositifs didactiques. Ceux-ci sont à appréhender en tant qu’outils opératoires et fonctionnels pour leur protocole de concision, conjuguant à la fois les principes du court et du bref (M’henni : 2016) comme un mode d’expression aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. En ce sens, des dispositifs didactiques tels les maximes, les proverbes et les collocations, la fable, etc., sont à appréhender comme des supports pratiques transposables en situation de classe.  Par ailleurs, « une pédagogie pour la brièveté », pourrait se formaliser autour de la notion de brièveté comme un mode d’échange inhérent à l’esprit conversationnel impliquant le sujet locuteur à se positionner sur les questions majeures de son milieu. Autrement dit, sur des vérités existentielles l’impliquant dans des échanges interactifs positionnés autour de certaines valeurs citoyennes cruciales favorisant son épanouissement par une véritable initiation à la culture du respect de l’autre, de la tolérance mutuelle, de l’esprit du partage des territoires, de la démocratie et des libertés individuelles (M. M’henni : 2016).  Un enseignement stratégique ne peut donc s’effectuer en tant que tel s’il ne se réalise pas dans une médiation pédagogique qui saurait articuler gestes et instructions savantes avec tout leur encrage épistémologique, philosophique et anthropologique. Nombreuses sont les pratiques de classe qui, pour une raison ou une autre, passent outre cette jonction  possible entre savoir, savoir-faire et savoir être, prise dans le sens de leur implication pratique et ontologique. Dans cette visée, nous voudrions rapprocher l’étendue du concept de « Nouvelle Brachylogie » (M. M’henni : 2015) à celui de la pédagogie dont l’articulation prend signification autour de l’action conjointe en tant que conception générique de l’action humaine articulée à l’action proprement didactique (G. Sensevy : 2011).

Un nombre d’axes thématiques est proposé pour cadrer au mieux la réflexion dans son ensemble.

 

Axe : 1 – Pédagogie et brachylogique : une approche des dispositifs didactiques et leur transformation comme contenus enseignables.

Axe : 2 – Etude des besoins littéraciques et leur articulation avec les genres narratifs brefs.

Axe : 3 – Enjeux pédagogiques et didactiques des « cultures scolaires » et/ou universitaires autour de la jonction savoir, éthique et citoyenneté.

Axe : 4 – Apport de la traduction et de la dynamique discursive autour de la pédagogie interculturelle.

Axe : 5 – Conversation et problématique de l’écoute dans l’échange informatif.

Axe :  6 – Corpus littéraire, brièveté et écriture brachylogique.

Axe : 7 – Didactique des textes, citoyenneté et agir professoral.

Axe : 8 – Dialogue, conversation et intercompréhension en langue-cultures.

Axe : 9 – Imaginaire linguistique, représentations et rapport aux langues.

 

     Président d’honneur du colloque (Recteur)

Mahmoud BOUFAIDA

 

    Co-directeurs de la manifestation (par ordre alphabétique) :

  • Cheddad Bouguerra (Co-directeur du colloque et membre de la CIREB)
  • Bahloul Noureddine (Coordonnateur- Région Maghreb de Brachylogia-Algérie)
  • Mansour M’Henni (Président de la CIREB)

                  Modalités de contribution

  • Un texte de 500 mots sous format Word ; – l’identité de l’auteur ou des auteurs (le prénom, le nom, le statut et l’institution de rattachement, adresse, E-mail, téléphone) ; à envoyer aux adresses suivantes (toutes à la fois).

chedd_boug@yahoo.fr ;  nobahloul@gmail.com; mansourmhenni50@gmail.com

Pour les modalités pratiques du Congrès 

Dates à retenir :

Réception des propositions : au plus tard 25 juin 2023

Notifications de l’acceptation des propositions : du 15 au 25 juillet 2021

Déroulement du Congrès : Souk / Ahras, les   24- 25 et 26 octobre 2023

            Publication des actes du Congrès : Les normes de rédaction des articles seront indiquées un peu plus tard en fonction de l’éditeur choisi.

 

Frais d’inscription :

Montant s’élève à 50 € (euros) pour les membres de la CIREB et 80 € (euros) pour les non membres de la CIREB (les frais d’inscription couvrent le kit du colloque, les pauses-café et les déjeuners durant le colloque). Une possibilité de visite touristique est envisagée. Des précisions seront données avant la tenue du Congrès.

NB : Les frais de voyage et de séjour sont à la charge du participant.

 

Comité d’organisation

  • Abdelli Dounia (Université d’Artois)
  • Abbaci Ali (président APTAC – Guelma et partenaire CIREB)
  • Attafi Imène (Université de Souk/ Ahras
  • Azzeddine Ameur (Université de M’Sila)
  • Benyahia Nabil (Université de Souk / Ahras)
  • Maizi Moncef (Université de Guelma)
  • Naceur-Chérif Lamine (Université de Guelma)
  • Ouartsi Samir (Université de Guelma)
  • Randa Boudraa (Université de Souk/ Ahras)
  • Refes Adlene (Université de Souk/Ahras)
  • Rezgui Radia (Université de Souk/ Ahras)
  • Sami-Abu Issa (Université de Guelma)

 

  • Comité scientifique
  • Président(s) du comité scientifique de validation des propositions:
  • Cheddad Bouguerra/ Mansour M’Henni/ Noureddine Bahloul

 

Membres du comité scientifique:

  • Bonhomme (Marc) – Professeur émérite, Université de Genève, Suisse
  • Gontard (Marc) – Professeur émérite, Université de Rennes II, France
  • M’Henni (Mansour) – Professeur émérite, Université Tunis El Manar, Tunisie
  • Fadda, Denis (Président de la Renaissance Française).
  • Altmanova Jana D’Auria Antonio (Université de Naples « Parthenope », Italie)
  • Massé, Alain : spécialiste en communication, médias et web. ( Ancien directeur Stratégique de Radio-France, ancien directeur exécutif de l’(URTI)
  • Ameur Azeddine (Université de M’Sila, Algérie)
  • Atrouz Youcef (Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie)
  • Ben Aziza Zouhour (Université Tunis El Manar)
  • Ben Henda, Badreddine (Université Tunis El Manar, Tunisie)
  • Ben Saad Nizar (Université de Sousse, Tunisie)
  • Bahloul Noureddine (Université du 8 mai 45 à Guelma, Algérie)
  • Borghol Mohamed Saad (Université de Monastir – Coordinateur de la Brachylogie arabe à la CIREB)
  • Bitat Farid, (Université Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie)
  • Cheddad Bouguerra (Université Mohammed-Chérif Messaadia, Souk/ Ahras,  Algérie).
  • Chagraoui, Mohamed (Université Tunis El Manar, Tunisie)
  • Cherrad-Benchefra, Yasmina (Université Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie)
  • Cherrad, Nedjma (Université Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie)
  • Coulibaly Moussa (Université F.H.B. d’Abidjan, Côte d’Ivoire)
  • Dakhia Abdelouahab (Université de Biscra, Algérie)
  • Dahou Fodil (Université de Ouargla, Alégrie)
  • Diouf Baboucar (Université Assane Seck-Ziguinchor, Sénégal)
  • Derradji, Yacine (Université Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie)
  • Eyenga Onana Pierre Suzanne (Université de Yaoundé 1, Cameroun)
  • Faid Salah (Ecole Normale, Boussaada, Algérie).
  • Ferrety Maria Victoria (Université de Cadiz, Espagne)
  • Fournier Danielle (Vice-présidente de l’Académie des Lettres du Québec – Coordinatrice de Brachy-Canada)
  • Gravet Catherine (Université de Mons, Belgique)
  • Guidoum Laarem (Université de Constantine 1, Algérie)
  • Hersant, Marc (Université Sorbonne Nouvelle- Paris 3, France)
  • Hamdan Dima (Université Libanaise- Beyrouth, Liban)
  • Khanour Salah (Université de Ouargla, Algérie)
  • Kohil Saida (université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie).
  • Manaa Gaouaou (Université de Barika, Algérie)
  • Petrillo Maria Giovanna (Université de Naples « Parthenope », Italie)
  • Refes, Adlene (Université Mohammed-Chérif Messaadia, S/Ahras, Algérie)
  • Renouprez Martine (Université de Cadix, Espagne)
  • Salem Ferhat (Université de Ouargla, Algérie)
  • Zetili Abdeslam (Université Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie).

 

 

Leave a comment